VIH et santé mentale
Une approche holistique du traitement du VIH est essentielle compte tenu de la forte prévalence de la détresse psychologique chez les personnes vivant avec le VIH.
Dans de nombreux pays, il y a moins d'un psychiatre pour 100 000 personnes. Pour les personnes vivant avec le VIH en particulier, qui sont plus susceptibles que la moyenne de vivre avec un stress mental, cela représente une lacune importante dans les soins de santé. Jerome Galea, psychologue et professeur associé de travail social à l'Université de Harvard, énumère les effets de la détresse psychologique sur la vie avec le VIH et propose des solutions pour améliorer les soins de santé globaux.
Quel est l'impact potentiel de la dépression sur le VIH ?
- L'accès au traitement du VIH devient plus difficile.
- L'adhésion au traitement diminue.
- La consommation de drogues et d'alcool augmente.
- La charge virale peut augmenter malgré une adhésion élevée au TAR.
Que signifient ces conclusions pour le travail avec les personnes vivant avec le VIH en Suisse ? Comment peut-on améliorer leur santé psychique ou prévenir le stress psychique ?
Il est essentiel de créer un environnement à tous les niveaux (médical, social, politique) qui soutienne la santé mentale des individus et des communautés. Il faut par exemple sensibiliser davantage à la santé mentale. Les personnes dépressives expriment souvent leurs troubles sous la forme de maux de ventre ou de tête, car elles ne disposent pas du vocabulaire nécessaire pour décrire le stress psychique. Une meilleure information permet une plus grande prise de conscience. D'autre part, il faut davantage de capacités dans les soins de santé pour les demandes psychosociales. Il faut des approches contextuelles de la santé mentale, en partenariat avec les communautés concernées.